Des esprits sains dans des corps sains Nikos Myttas pp 3-3 Même si le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) pédiatrique commence lentement à être reconnu, on ne peut pas encore en dire autant du TDAH de l’adulte, malgré la suggestion par plusieurs études méta-analytiques de suivi, qu’environ 65 % des jeunes gens qui souffrent du TDAH continueront à présenter des insuffisances jusque dans l’âge adulte, l’héritabilité étant estimée à 0,6–0,95 dans les populations d’enfants – l’une des plus élevées de toutes les affections psychiatriques. Les estimations de l’héritabilité sont significativement plus basses dans les études menées chez des adultes, et sont comprises entre 0,3 et 0,4, peut-être en raison d’erreurs de mesure (la déclaration des symptômes par le patient lui-même étant moins fiable que les observations d’autres personnes).
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Les études génétiques dans le TDAH : pleines de promesses ou décevantes ? Ellen A Fliers pp 4-6 Les études familiales, sur l’adoption et sur les jumeaux, et notre propre pratique clinique, nous suggèrent que le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est une maladie extrêmement héréditaire. Que savons-nous de la génétique du TDAH à ce jour ? Cet article a pour objectif de donner une mise à jour sur les études génétiques et les nouvelles méthodologies génétiques dans ce domaine en évolution constante. Le TDAH n’est pas une maladie monogénique. Son architecture génétique est complexe, et fait intervenir un grand nombre de gènes. Le TDAH est avant tout une maladie multifactorielle dans laquelle les gènes et l’environnement jouent un rôle compliqué et indissociable. Dans ce contexte, le terme « multifactoriel » implique que le phénotype est dû à la combinaison de plusieurs contributeurs génétiques et environnementaux.
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Le TDAH dans le handicap intellectuel et l’autisme David Bramble pp 7-10 Il est évident que dans le domaine des troubles du développement, les comorbidités constituent la règle. C’est certainement le cas du trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) dans les contextes du handicap intellectuel (HI) et du trouble du spectre autistique (TSA) – des catégories larges qui coexistent également dans les populations cliniques. Il est donc surprenant que cette association n’ait attiré qu’assez récemment une attention systématique. De nombreuses raisons expliquent pourquoi cela a été le cas, la raison principale, très probablement, étant le phénomène de dissimulation du diagnostic. J’entends par là que les caractéristiques du TDAH sont considérées comme étant essentiellement « normales » parmi ces groupes de handicap, une tendance malheureusement renforcée par les versions antérieures des principaux systèmes de classification diagnostique qui identifiaient le HI et les autres handicaps comme des critères d’exclusion pour le diagnostic du TDAH. Même si l’évaluation du TDAH chez un patient souffrant de HI ou de TSA peut poser des difficultés particulières, cellesci ne sont pas insurmontables, et, comme nous allons le souligner dans cet article, les mesures de traitement standard peuvent être extrêmement efficaces.
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Ce que je dis aux parents à propos du diagnostic du TDAH Noreen Ryan pp 11-13 Le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est une maladie complexe ayant une base génétique et développementale solide. Des éléments physiques, cognitifs, sociaux, émotionnels, génétiques, environnementaux et spirituels influencent la progression du TDAH, et ces facteurs ont un effet différent sur chaque enfant. Plutôt que de considérer le TDAH comme un handicap, il peut être utile de voir les personnes atteintes de cette maladie simplement comme ayant un style d’apprentissage très différent de celui des autres. Il est important de comprendre ce que signifie le TDAH pour votre propre enfant, et comment réagir de manière positive à ses points forts et à ses points faibles afin qu’il puisse accomplir le plus de choses possibles et vivre une vie heureuse et satisfaisante.
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ADHD-Europe
pp 14-14 En 2005, 19 délégués représentant des organisations de patients souffrant du TDAH de huit pays européens se sont rencontrés à Bruxelles pour évoquer la possibilité d’unification sous une plateforme paneuropéenne. Officieusement, cet événement a marqué la naissance d’ADHD-Europe.
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No Fighting, No Biting, No Screaming (Fini les bagarres, les morsures et les cris) James Harrison pp 15-15 Comme son titre le suggère, il s’agit là d’un ouvrage ambitieux. Hejlskov Elvén indique qu’il est destiné à servir de guide de prise en charge pour les parents et le personnel travaillant avec les enfants souffrant de troubles du développement, et il explique que ses méthodes peuvent aussi bien être appliquées aux personnes ayant des difficultés d’apprentissage, qu’aux enfants autistes et à ceux qui souffrent du trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Il n’est pas censé être un ouvrage de psychologie, mais plutôt un guide pratique. Le ton adopté tout au long de cet ouvrage est humain et respectueux. Ce livre s’écarte de la définition bien connue des comportements difficiles (CD) d’Eric Emerson et suggère une mise à jour de celle-ci : « Les CD sont des comportements qui provoquent des problèmes pour l’entourage de la personne ». À l’aide de cette définition, Hejlskov Elvén nous incite à transférer la motivation et la responsabilité du changement, de la personne présentant un CD vers nous-mêmes.
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Le TDAH et le trouble du développement de la coordination – quelques stratégies pratiques Zara Harris pp 16-19 Ceci fait suite à l’article d’Ellen Fliers paru dans le numéro du Printemps 2012, dans lequel elle exposait le contexte du trouble du développement de la coordination (TDC), notamment sa prévalence, ses causes, et ce que cela signifie sur le plan clinique que de souffrir simultanément du trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Vous trouverez en ligne une méta-analyse actualisée de la littérature et des études menées sur le TDC. Le dilemme du diagnostic Environ 50 % des enfants ayant reçu un diagnostic de TDAH présentent aussi des retards de développement moteur. Il est approprié de donner la priorité aux problèmes principaux liés au TDAH – en particulier l’écriture, qui est une tâche complexe faisant intervenir la motricité fine, et qui s’améliore souvent avec le traitement pharmacologique pour le TDAH. Toutefois, lorsqu’un enfant continue à avoir des problèmes à l’école après que ses symptômes de TDAH ont diminué, il convient de procéder à d’autres examens.
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